Ambroise


On l'avait découvert à la sortie de son roman "L'Incorrigible Epouse et les Hommes Corrigés" en 2018, aujourd'hui Ousmane Cissokho nous revient sur un autre registre qui reste toujours dans le cadre de la culture, la musique. Ce jeune créatif, élevé à Thiès par sa tante Aissatou Sissoko, une enseignante chevronnée et bonne éducatrice, a grandi avec l'amour de la littérature, des livres, des études, de la culture. Cela fait déjà cinq ans que ce produit du Lycée Malick Sy de Thiès, suit des études en réalisation au Maroc dans une des meilleures écoles de cinéma au monde. Et parallèlement à ses études, il reste très actif culturellement et voit son talent, notamment musical, éclore de plus en plus.

En 2013, Ousmane Cissokho, après le bac a été orienté à la nouvelle université d'alors, l'Université Virtuelle du Sénégal. Ses camarades se souviennent encore de lui, non pas seulement comme étudiant en sciences juridiques et politique, mais surtout en tant que membre dynamique du bureau des étudiants et auteur entre autres du premier hymne consacré à l'UVS. Par ses sorties dans les médias occasionnées par ses activités littéraires, il a aussi été un des portes paroles les plus acharnés pour porter sur la table les préoccupations des étudiants. Cet engagement ne le quittant toujours pas, il passe par la musique pour s'exprimer, sur un son guérrier, son patriotisme encore plus vrai maintenant qu'il est hors de son pays et qu'il est plus conscient des facteurs et conséquences de l'émigration.


"Fekkou" c'est le nom de la musique originale, écrite et interprétée par le Sénégalais Ousmane Cissokho. Nous sommes encore à quelque jours de la fête de l'indépendance du Sénégal, pays qui a retenu l'attention du monde entier ces derniers jours. Réaffirmer son patriotisme et rappeler les vraies vertus d'un guerrier qui honnore son pays sont plus qu'opportunes. La chanson démarre par une belle intruduction orchestrale digne d'une fanfare d'armée avant l'arrivée de la voix sollennelle du jeune interprète qui entonne en wolof le début de l'hymne national du Sénégal sur un air nouveau qui le rajeuni. Cissokho est allé plus loin en prolongeant les paroles de notre hymne qu'il s'est appropprié pour rendre hommage à l'armée sénégalaise dans laquelle avait servi son père. L'auteur n'a aucunement oublié que la bravoure, le courage, l'héroïsme n'étaient pas seulement l'affaire des hommes en faisant un clin d'oeil historiques aux femmes de Nder qui ont péri au nom de l'honneur d'où la devise "On nous tue mais on ne nous déshonore pas" qu'on entend à la fin de la musique.

Cette chanson a vu la participation d'un jeune producteur et compositeur Marocain, Hamza Jabri qui manifeste un intérêt particulier aux musiques subsahariennes et qui a su habilement ajouter une dose de Mbalax qui ajoute une force à la musique destinée à galvaniser tout patriote Sénégalais.